Jeudi 12 juin .
jeudi 12 juin 2008
par Gilbert Giraud

 

Jeudi 12 juin 2008.

 

Nous sommes au 4ème jour du séjour à Orpierre. Profitons-en pour avoir une pensée pour la maîtresse...
Je me doute bien que vous savez qu’une semaine entière avec toute la classe, c’est une aventure digne des exploits des conquérants des océans. Mais quelques détails vous aideront à vous faire une idée complète de la tâche qui pèse sur les épaules de l’enseignante.

Caroline est sur la brèche à tout moment (H24, comme on dit) car il faut être vigilant à chaque seconde. Tout peut arriver (de même que si les gosses étaient avec vous) et la responsabilité est énorme : vous confiez la prunelle de vos yeux à la maîtresse et nous enseignants, nous devons vous les ramener à la maison en très bon état. Bien sûr, nous (comme vous) ne sommes pas à l’abri d’une blessure, d’une chute, d’une entorse mais nous devons tout faire pour qu’aucune faute ne puisse nous être reprochée. A chaque instant, Caroline est donc à l’affût comme le setter irlandais  dans le territoire des perdrix  : prête à bondir, à intervenir, à protéger, à rassurer, à consoler, à soigner, à motiver, à soutenir... Quand elle dort, il reste un oeil ouvert, une oreille à l’écoute et la moitié du cerveau en éveil. Quand elle mange, le cou est sans arrêt placé de droite à gauche et parfois de haut en bas pour voir tout ce qui se passe. Quand la classe est au pied de la falaise, elle vérifie tout avec les moniteurs : les noeuds de 8, les baudriers, les cordes, les mousquetons, les chaussons... . Il faut qu’elle surveille aussi les petits coups de blues de certains enfants : par exemple, la petite Rabia qui n’avait pas vu son père depuis un mois car il était parti au pays et n’est rentré que le lundi du départ de sa fille. Caroline a appelé la famille et la petite a retrouvé un peu de son sourire.
Et les exemples seraient nombreux encore... (les repas, la toilette, les douches, le sommeil, le réveil...).
Caro, c’est sa première année de maîtresse d’école mais aucun de vous ne le saurait si je ne le disais pas : elle n’a pas été prématurée mais elle a toujours été précoce.... Pour tout.... (c’est sa maman qui me l’a raconté et sa copine Sabrina me l’a confirmé).

Applaudissements !!! Standing ovation  à Caroline .

Alors, hier soir et cette nuit ? (chères mamans, ne tremblez pas trop fort !).

Veillée pédagogique avec "Questions pour un Champion" : Julien devient Bernard, Lepers devient Maillet (mais ce n’est pas Bernard Maillet, ce sont Bernard et Caroline qui animent et comptent les points). Culture générale, actualités, sport, histoire, sciences, géographie... : des dizaines de questions et des centaines de points !

Et encore un peu de magie avec Ridha  


Une veillée un peu tardive car le coucher a eu lieu à 23h30... La nuit s’est déroulée sans histoires, aucun souci.

Ce matin (après toilette et petit déj) les Caroline’s girls and boys sont partis à l’escalade . Premier hic : changement de falaise, trajet d’une heure de marche. Donc certains gosses qui ont souvent l’envie d’être conduits en hélicoptère sur les lieux, ont un peu râlé. Mais départ et marche en plein air, beau temps, soleil, arbres et rochers. La montagne dans toute sa splendeur.
Ils arrivent donc au pied de la falaise et deuxième hic : la maîtresse est dans tous ses états car elle a fait une légère boulette. Les casques et les baudriers n’ont pas été pris et sont donc restés au camping. Sécurité oblige, il est impossible de grimper. Quelques râleurs de plus car il faut redescendre par le sentier. Heureusement (ou grâce à Dieu), Bernard s’est aperçu de l’oubli et en chemin, il rejoint les gamins pour donner le matériel nécessaire. Au moment de remonter , Caro s’aperçoit que 9 garçons n’ont rien vu et ont continué leur route... Elle court pour les rattraper et la classe revient donc au pied de la falaise...

Au fait !!! Dans l’article d’hier, je "racontais" la blessure au genou d’un garçon : bien sûr, il ne s’agissait que d’une simple blague du directeur un peu ironique... Aucune maman n’a téléphoné, ce qui prouve que vous aviez compris la vanne...

Après toutes ces péripéties et l’activité escalade, tout le monde est un peu crevé, vivement la sieste.
Retour au camping . Repos et repas ou repas et repos (le repas peut être un moment de repos mais le repos n’est pas un moment de repas ).
Au menu des chefs cuistots :

Macédoine de légumes  avec mayonnaise,

poisson pané et pommes de terre  

gruyère  et banane  

L’après-midi, animations-jeux : tournoi de pétanque 

    

Puis jeu de la thèque   (c’est un jeu traditionnel ancien).

Balade dans le village d’Orpierre, vieilles maisons, ruelles étroites. Et une petite glace à déguster en flânant  

   un petit plaisir tout simple...

Retoure au camp de base vers 17heures.Douche,repos,lecture,jeux.
Ensuite, repas du soir soupe de vermicelles  

et déluge de belles crêpes      (au sucre, la confiture, au nutella, au miel, aux champignions, à la Chantilly,à la moutarde de dijon, aux pois-chiches, à la semoule, à la tomate, à la courgette,à l’hàrissa, à la bolognaise, à la Haigrand, à la ville de Vaulx, à la Jean VILAR... Du choix pour tous les goûts....

Pas de veillée ce soir, tout le monde est crevé . Dodo à 22h45. Bonne nuit .

Signatures: 0
Date Nom Sites Web Message