L’art de la mosaïque.
La mosaïque (du grec ancien μουσεῖον / mouseion par le latin musiuum opus, « appareillage de pierres polies qui appartient aux Muses ») est un art décoratif où l’on utilise des fragments de pierre, d’émail, de verre ou encore de céramique, assemblés à l’aide de mastic ou d’enduit, pour former des motifs ou des figures. Quel que soit le matériau utilisé, ces fragments sont appelés des tesselles.
La mosaïque était beaucoup utilisée pendant l’Antiquité pour la décoration intérieure des maisons et des temples. Elle est associée en particulier aux sites romains bien conservés tels que Pompéi ou Herculanum. Cependant, la mosaïque a continué à être utilisée tout au long du Moyen Âge, en particulier chez les Byzantins, continuateurs des Romains (basilique San Vitale de Ravenne), et de la Renaissance. Ainsi, nombre de représentations picturales ornant les murs de la basilique Saint-Pierre sont réalisées selon cette technique.
Plusieurs procédés coexistent. Le plus connu, l’opus tesselatum, emploie comme tesselles des abacules, c’est-à-dire des petits cubes de pierre, collés soit directement sur la surface à paver, soit sur un enduit intermédiaire. Il existe aussi l’opus sectile, qui utilise des fragments de tailles inégales de pierre, de marbre ou même de verre coloré (crustæ).
Procédé ancien, la mosaïque est encore utilisée de nos jours pour la décoration des églises. Ainsi, le plafond de l’abside de la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre est décoré de la plus grande mosaïque du monde, couvrant une surface de 475 m². Conçue par Luc-Olivier Merson et exécutée de 1900 à 1922 par les ateliers Guilbert-Martin, elle représente le Sacré-Cœur de Jésus glorifié par l’église catholique et la France. Entre 1933 et 1941, le peintre Henri Pinta réalise une grande mosaïque de 120 m², décorant le chœur de la Basilique du Sacré-Cœur de Marseille.
On distingue trois types principaux de mosaïques :
On distingue plusieurs types de matériaux, qui permettent des effets différents et ont chacun leurs avantages.
À Byzance, on utilise des émaux de verre pour les décors muraux. L’intensité des couleurs est remarquable mais ce matériau coûte cher et s’avère très fragile.
Le support le plus courant est le mortier (sable et ciment) en raison de son faible coût et de son adaptation à différents environnements. On pose sur le mur un grillage, puis une couche de mortier d’au moins 13mm d’épaisseur, ce qui protège la mosaïque des fissures.
On peut également trouver d’autres supports comme le bois (on le rend hydrofuge grâce à un traitement chimique, ou en le plongeant dans de l’huile bouillante), le verre, les fibres de bois pressées et collées(époque contemporaine), ou le contreplaqué (époque contemporaine).
Elles sont multiples. La plus utilisée est sans doute le mortier : applicable sur toutes les surfaces, on peut lui ajouter de la chaux pour ralentir le temps de prise.
On utilise également des colles à base de ciment, qui sont conçues en fonction du support, avec différents temps de prise. L’usage des deux types de colle blanche (normale et hydrosoluble) est également fréquent. Enfin, à l’époque contemporaine, on constate l’utilisation de colle silicone.
Il y a deux capitales de la mosaïque dans le monde (expositions, restauration, enseignement) :
<script type="text/javascript"> // </script>
Date | Nom | Sites Web | Message |