Cahier-Journal.
lundi 17 septembre 2007
par Gilbert Giraud

 

Le cahier-journal de la classe.

Cité dans des circulaires ou les derniers programmes, il ne semble pas exister de texte précisant la forme stricte de ce support même s’il peut constituer pour l’administration (l’inspecteur) un élement évident de la préparation de la classe donc d’évaluation du travail.

    

Pour qui ?

Pour l’enseignant : afin de mettre noir sur blanc le déroulé de la journée (prévisions) ou /et le rappel de ce qui a été fait. (ne pas oublier que parfois ce qui avait été prévu n’a pas pu être réalisé : donner les raisons et les changements intervenus).

Pour le remplaçant : en cas de maladie ou d’absence, le cahier journal aide celui qui prend une classe au pied levé à identifier où l’on en est
.(à Vilar, on laisse aussi à disposition le classeur du remplaçant où sont regroupés les documents nécessaires à la conduite de la classe)

Pour l’inspecteur : afin de lui donner des éléments matériels de la préparation écrite de la classe
.(l’IEN vérifie ainsi la continuité et la cohérence des séances)

 Sous quelle forme ?
Même informatisé, le cahier journal sera utilement tiré sur papier.(sur ordi, l’avantage est d’avoir un texte ou des tableaux prêts à être modifiés et actualisés). On peut imaginer : un grand cahier avec double page quotidienne, un classeur grand format avec rubriques.
A éviter : les feuilles volantes qui vont se perdre (puisque leur destinée est de s’envoler..).

    

Contenu :
L’idéal est de retrouver une présentation qui permette de retrouver le grand déroulé de la journée.(les horaires sont notés précisément avant et après récréation, même si l’on sait pertinemment que la précision suisse n’est pas possible).
Selon son fonctionnement de classe on pourra compléter ce document par un aide-mémoire, le recours à un outil informatique etc.
Si les fiches de travail ne sont pas regroupées dans un autre dossier, on peut les porter dans le cahier jurnal ainsi que les évaluations.

Documents de complément à concevoir :
* la programmation annuelle puis par période
* le tableau de programmation hebdomadaire (lié à l’emploi du temps)
* la ou les fiches de préparation du jour (une à deux détaillées semble bien) : on peut les coder pour les enregistrer informatiquement à la fois selon la discipline et la semaine (par exemple pour une fiche en littérature de jeunesse pour la première semaine de la deuxième période LJS1P2...)

Chaque fin de journée on repère ce qui a été fait, on note une ou deux observations, puis on prépare la journée suivante.Un cahier journal se tient au fil de l’eau et ne s’utilise qu’une année. Les préparations et programmation peuvent être conservées pour être reprises et adaptées ensuite.
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L’enseignant de chaque classe dispose d’un outil règlementaire, le cahier-journal. C’est le carnet de bord, le journal intime professionnel, le fichier du jour, la feuille de route, l’ordre de mission, le menu et la carte....Lorsque l’inspecteur de circonscription vient visiter une classe, il consulte le cahier-journal de l’enseignant (et bien sûr aussi des cahiers d’élèves) afin de vérifier et contrôler le travail effectué.

Le cahier-journal est un instrument d’organisation, de préparation, d’analyse : la maîtresse est guidée par ce document qui lui permet d’avoir un oeil critique sur les séances prévues.
Comme son nom semble l’indiquer le cahier-journal est journalier (de la même façon que le Progrès de Lyon est quotidien). Chaque jour, les séquences doivent être préparées, l’objectif pédagogique fixé, les compétences à acquérir délimitées, les exercices adaptés.

Prenons un exemple : Mardi 16 mai 2007, jour anniversaire de la mort de l’épouse du vainqueur de l’étape du Mont-Ventoux, au tour de France en 1957 :

8h30 : Rituel du matin. (il ne s’agit pas du petit déjeuner).
Français : de quoi avez-vous rêvé cette nuit ? Le rituel est un moment d’échange et d’écoute entre toute la classe : un sujet simple est donné et les gosses se livrent, s’expriment. On refait la formulation d’une phrase, on corrige un verbe, on précise un adjectif, on rajoute un complément... Il y a 2 ans on appelait ça le "Quoi de Neuf ?" et pour les années prochaines on peut s’attendre à "Qu’est-ce que tu en dis ?" ou " comè si passa ?" ou "Wèche ?" ou "What else ?"...
8h45 : ORL (observation réfléchie de la langue)

9h30 : Chorale (sous le préau).

9h50 à 10h10 : récréation.
10h10 : Mathématiques : "addition à 2 chiffrres"

10h55 : Création poétique.
11h30 : En route pour le repas de midi...

13h30 :

14h30 :

14h50 à 15h10 : récréation.
15h10 : EPS . Séance hand ball avec intervenant mairie.

16h00 :

Cela correspond (et vous en conviendrez) à un résumé, à un scénario : c’est un peu vrai mais pas tout à fait. A côté de ces titres, une pochette, un classeur, un dossier informatique présentent le contenu plus élaboré de la séquence : il s’agit de la fiche de préparation. Si l’enseignant, à 10h10, arrive en classe avec la simple indication "addition à 2 chiffres", il risque très vite de se retrouver dans une situation que l’on qualifie souvent de "moment de solitude"... Bien sûr, les vieux de la vieille (ou les vieilles du vieux) s’en sortent grâce à une expérience acquise pendant une, deux ou trois décennies mais il n’est pas prouvé que cela ne soit pas au détriment d’une actualisation des pratiques dans la conduite de la classe ou du respect des objectifs définis.
Aujourd’hui, un enseignant est formé pour appliquer des méthodes pédagogiques qui privilégient la recherche, le tatônnement, la nécessité de donner du sens aux apprentissages... Les compétences à acquérir ne sont plus délimitées en terme d’années scolaires mais en cycles :

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