Ville, quartier, école...
jeudi 19 juin 2008
par Gilbert Giraud

 

Ville, quartier, école... en 2038... :

   La nouvelle façade de l’école :

On reconnaît les 2 étages mais une terrasse supérieure a été construite sur chaque bâtiment pour la relaxation des enseignants sur le temps de midi. La grosse boule d’acier est la salle des nouvelles technologies stellaires. Juste devant la cour on aperçoit la ligne tubullaire du métro biothermogène, le Belvausat (Bellecour-Vaulx-Satolas) permettant une liaison rapide (12mn) entre le centre de Lyon et l’aéroport. Ce moyen de transport a causé de graves troubles auditifs chez les élèves mais au bout de 8 ans de recherche, les ingénieurs ont réussi à diminuer le bruit des rames, ce qui a permis de meilleurs résultats scolaires des enfants du quartier.(les seuls pénalisés ont été les 7 médecins ORL venus s’installer sur la zone vaudaise et qui ont du émigrer vers la plaine de Genas où l’insonorisation n’est pas encore programmée...).

 La Maison du Quartier du Mas ( la Maquamas) :
Le quartier autour de l’école est devenu un laboratoire expérimental de la Sociologie Urbaine : Le centre social Saïd houiyaya (du nom d’un maire de Vaulx pour l’ année 2011) regroupe les activités classiques d’animations pour les habitants mais il est aussi le siège d’un laboratoire de chercheurs-sociologues venus de chaque pays européen. Le sujet des dizaines d’études, de thèses, de séminaires, de conférences, de colloques est aussi court que complexe : comment une ville comme Vaulx qui a subi les pires attaques, les pires difficultés, les pires infamies, a-t-elle réussi à ne pas être engloutie comme Sodome ? Il est vrai que notre commune a su surmonter toutes les tempêtes et cela mérite l’examen approfondi de scientifiques réputés.
Un exemple particulier est étudié dans le domaine de l’Education : un chercheur a découvert dans les archives du Service Municipal des Ecoles, le cas d’un directeur d’école ayant fait toute sa carrière dans le même groupe scolaire du quartier. Une "cellule" spéciale a été créée pour étudier l’histoire de ce pédagogue loufoque et marginalement ciblé . De nos jours, en 2038, les enseignants sont mutés tous les 4 ans afin d’éviter toute contamination avec la population et les chercheurs essaient dionc de connaître l’état de ce directeur au bout de toutes ces années dans le quartier. D’après certaines infos confirmées, il semble que les dernières années ont été difficiles et que son état s’est aggravé dans les années 2000 mais ce monsieur n’a pas pu se détacher pour autant de l’école : les collègues l’ont suppléé à défaut de le soutenir, et il aurait terminé en juin 2009 en étant atteint de multiples troubles physiques, mentaux, psychologiques. (il paraît qu’il coule des jours apaisés dans un petit village du Haut-Var où les parties de pétanque alternent avec les siestes sous le figuier).
Mais la question reste posée et les chercheurs veulent comprendre : pourquoi est-il resté aussi longtemps dans cette école ???

  L’entrée du Parc Européen de Préservation des Poissons d’Eau Douce (le PEPPED). Le Parc Vaumijon (Vaulx-Miribel-Jonage) est devenu le laboratoire scientifique le plus réputé dans les sphères écologiques.

 La chaufferie centrale de l’Avenue Monmousseau a cessé de fonctionner au charbon : elle est devenue une plateforme régionale du retraitement des merguez-brochettes-kebbab, avec un procédé cellulocrionémique permettant la production d’une farine nommée Mébrok fort appréciée sur les tables des grands chefs lyonnais pour la confection de pâtisseries sucrées-salées-pimentées.

 Au Carré de Soie, le complexe des frères Partouche, haut-lieu de la finance internationale.
Cette famille a fait fortune après un départ laborieux dans le commerce de la charcuterie dans la Zup de Vénissieux. La reconversion dans la viande hydrogénée et dans la semoule prédigérée a permis une ascension très rapide dans les sphères économiques régionales puis européennes. L’implantation du centre vital des activités à Vaulx a procuré de l’emploi localement : 7 étudiants méritants ont été engagés (mais la Mairie a du négocier sur les montants de la taxe professionnelle).

  La population vaudaise, très en avance dans les domaines des nouvelles technologies, est une énorme consommatrice d’ondes parasimognétiques et il a donc été nécessaire de construire 4 imposants relais afin de satisfaire la demande, sous peine de provoquer des encombrements ondimétriques nuisibles à la santé des habitants.

 La piscine Jean Gelet a changé de nom et s’appelle aujourd’hui Laura Madaunu. Son entrée impressionnante ouvre sur un bassin olympique de 50m avec une eau traitée biologiquement à l’essence de lavande .

   La Tour Iny Citoy : ( Initiatives Citoyennes).
Ce groupuscule des années 2000 a longtemps fait la risée de toute la classe politique locale, régionale, nationale, européenne. Avec foi, ténacité et un soupçon de clientélisme judicieusement ciblé, I C est alors devenue une composante incontournable de tout débat politique sur les 5 continents . On compte 2 684 476 adhérents en France mais l’idéologie habilement véhiculée par les adeptes du Saïdyayahnonouisme ( théorie économico-socio-polito-mégalomane du nom d’un des gourous fondateurs) a gagné pratiquement toute la planète. Le siège international d’IC est implanté sur les bords de la Rize, en souvenir des premièrès réunions-repas chez les pionniers.

  La place Guy Môquet, place du Mas du Taureau :
Le marché du samedi ayant toujours de plus en plus de succès, il a été nécessaire de construire une halle couverte permettant d’accueillir les 12000 clients en moyenne. Le mercredi, seuls les 6 premiers étages sont ouverts. Durant la période du Ramadan, la halle n’ouvre qu’à 17h mais reste ouverte toute la nuit.

  Le pont de Cusset , l’entrée de la ville :
Une construction due à l’architecte portugaise Corina Défillipès qui a su traduire avec majesté l’arche de bienvenue et le grand V symbolique (Vaulx, Victoire, Volonté, Vivre, Vibrer, Voyager, Vilar ...).

 La salle Victor Jara a été réaménagée en véritable salle de spectacle dotée d’une accoustique parfaite, résultat des recherches de scientifiques électroniciens. Elle est un lieu très apprécié dans la Jet Set vaudaise.

   La bibliothèque Georges Pérec a bien changé : elle a été construite en matériaux écologiques (bois de platane purifié au fumier de poney du Beaujolais, tuiles en bouze de vaches après séchage en cuve inox, électricité fournie par batteries au newtonium enrichi, chauffage par accumulation calorifique des cacahuètes grillées sur barbecue extérieur, circuit d’eau par des bambous cultivés sur les bords de la Rize.

    Le Musée National des Migrations ( le MNM) : de tous les coins de France, d’Europe et du Monde, des populations migratrices ont sillonné les mers pour arriver à Vaulx-en-Velin. De tous temps, notre ville a su accueillir ces déracinés, ces exclus, ces rapatriés, ces apatrides, ces réfugiés qui courrant le monde à la recherche du mieux-être, ont élu domicilke sur nos terres. La commune de Vaulx s’est enrichie de cette diversité et elle a tenu à honorer ces populations par ce Musée National consacré à leurs cultures, leur histoire.

  Depuis l’accession du Grand Vire Olympique en Ligue 1, la ville a doté le club d’une enceinte de 75000 places avec les loges réservées à la haute-bourgeoisie vaudaise (la mixité sociale prônée dans les années 2000 a porté ses fruits, les fauteurs de troubles ayant été transférés dans des résidences de la forêt amazonienne dans le cadre d’accords bilatéraux entre notre ville et Puerto Crozas, lieu de naissance de Sonny Anderson, ancienne gloire de l’O.L.).

 La Mosquée vaudaise  est bâtie à côté de la salle Victor Jara : son architecture résolument futuriste a ému les fidèles la première année mais aujourd’hui elle est reconnue comme un des lieux de culte privilégiés de la région. Une des deux tours renferme une médiathèque régionale pour tous les documents retrouvés dans les vide-greniers des alentours.

 

 

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