Le personnel de service entretien-nettoyage.
lundi 26 février 2007
par Gilbert Giraud

 Entretien-nettoyage : 

  L’école Jean VILAR (comme les autres) réclame des locaux dans un état impeccable d’hygiène et de propreté et cette nécessité implique un personnel formé aux dernières nouveautés du nettoyage (lingettes, cireuses, aspirateurs à eau...). La répartition des tâches, des locaux (classes et dépendances) est établie en concertation avec le responsable de secteur : il faut tenir compte des surfaces, de l’occupation des salles, des horaires et toutes les contraintes liées aux activités scolaires dans les salles spécialisées (BCD, informatique, arts visuels....). Certains nettoyages sont effectués tous les jours et d’autres sont échelonnés sur la semaine, en fonction des besoins et des emplois du temps.

  

 Les dames de service (comme on dit encore de nos jours) doivent vraiment mesurer l’importance de leur travail car il est un aspect visible (à l’oeil nu) du cadre de vie de l’école. Un enseignant et sa classe ont plaisir à pénétrer dans une salle propre, aérée, parfumée et qui plonge chacun dans un univers clos mais pourtant si ouvert. Si au contraire, et pour diverses raisons, la salle n’est pas prête, chacun commencera sa journée avec un sentiment d’inachévé et cela se ressentira dans tous les domaines.
Un autre aspect de leur fonction n’est pas toujours et suffisamment pris en compte par le personnel : l’école Vilar est un tout et chaque petit détail a son importance . Un exemple : les plantes vertes ne sont pas uniquement là pour embêter le monde, pour donner un surcroit de travail mais pour occuper un espace, pour décorer un coin de salle, pour donner aux enfants une ambiance agréable. Avec un minimum d’efforts, on pourrait s’occuper de ces plantes : tous les six mois, un époussettage serait bienvenu et ne prendrait que quelques minutes (si l’on divise logiquement le nombre de plantes et le nombre d’agents.
D’autres exemples pourraient être donnés mais certains esprits chagrins y verraient une atteinte à la fonction publique territoriale, ce qui n’est absolument pas le but (d’autres chapitres soulignent le contraire...).

 Comme pour les agents du restaurant scolaire, certains aspects de la mission ne sont pas simples à réaliser sans peine. Du point de vue stress, la charge est moins pesante mais physiquement les répércussions et séquelles sont aussi nombreuses que pénibles. Les dames ont souvent des douleurs musculaires, articulaires, vertébrales ou dorsales : les conditions de travail et les outils ont été améliorés mais la pénibilité reste lourde.

 Depuis quelques mois, un phénomène est arrivé sur l’école : c’est Jeanine ! Elle n’arrête pas une minute (elle s’arrête quand même quelques secondes pour des raisons que nul ne saurait lui reprocher) . Si elle ne travaille pas, elle s’ennuie ! Vous avouerez que ce genre de spécimen est rare dans sa spécialité.. Elle pense à tout, elle voit tout : d’ailleurs, ce n’est pas tant qu’elle voit, c’est qu’elle réfléchit à ce qu’elle regarde.
Un exemple : (ce matin). Elle vient demander si un gros autocollant qui dort dans un carton pourrait être posé dans la BCD. (il s’agit d’une pub littéraire sur les "rebelles de la forêt"). Voilà qui est Jeanine... Beaucoup d’autres personnes sont passées, ont vu mais n’ont pas réfléchi à ce que l’on pouvait faire de ce papier . Au boulot, Jeanine ne goûte guère à la lecture des catalogues de la Redoute, Ikéa ou Quelle, elle ne se régale pas à l’examen studieux des derniers prospectus à promotions Auchan ou Leclerc, elle ne pratique pas les mots fléchés et ne lit pas non plus les derniers romans de gare,... Jeanine se contente de ne pas rester inutile et trouve toujours à s’occuper pour le bien de tous (quand on cherche dans ce domaine, il est rare de ne pas être récompensé par une trouvaille).
Ave elle, les plantes se sont mises à parler    et elles ont commencé par dire :" Merci Jeanine, tu nous bichonnes, tu nous câlines, tu nous soignes ! Tu sais, ce n’est pas souvent que l’on s’occupe de nous :    toi tu es venue tout de suite nous voir, tu nous as regardées et tu as su ce dont nous rêvions depuis longtemps, faire partie de l’école, de son cadre de vie, de sa décoration. et plaire aux enfants. Bisous."
A la Bibliothèque aussi les livres sont choyés :  

Jeanine les observe, les analyse, les soupèse, les compare, les caresse... Quand ils sont neufs (pas 8+1) elle les couvre, les renforce pour leur donner une espérance de vie aussi longue que les mémés indonésiennes de l’île de Dukarosso (qui mangent beaucoup de poissons séchés). Quand les livres sont un peu fatigués, elle les ausculte, elle les passe à la radiographie pour détecter les entorses et les foulures  ,  elle les plâtre, les désinfecte et leur redonne une deuxième vie.
Quand les enfants lisent une histoire en BCD, ils voient toujours quelques petits mots qui sont écrits par Jeanine....

 

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