A l’école Jean VILAR...
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L’école fleurie.
lundi 25 février 2008
par Gilbert Giraud
popularité : 1%

Le prix " écoles fleuries ".   

Un prix national obtenu par l’école Jean Vilar.

Chaque année, L’OCCE (Office Central des Coopératives d’Ecoles) et les DDEN du Rhône (Délégués Départementaux de l’Education Nationale) organisent le concours des Ecoles Fleuries sur tout le territoire français.

Le but est de sensibiliser les classes et les écoles (maternelles et élémentaires) aux notions de cadre de vie, en particulier dans le domaine du fleurissement des groupes scolaires. Une classe inscrite (ou une école entière) s’engage à effectuer des semis, plantations, entretien du sol, taille, binage, amendement-engrais, tutorage, désherbage, décoration... dans les espaces disponibles, avec un souci environnemental et esthétique.
  


De plus, un dossier pédagogique doit être réalisé : cheminement du projet, suivi, financement, partenaires, sujets abordés, difficultés, réussites, résultats, photos, reportages, expositions, panneaux, recherche documentaire... C’est un travail sur plusieurs mois qui demande une implication de tous et une motivation sans retenue.

    

Nelly Anglade, maîtresse du CM2, s’est inscrite au concours en 1978 et elle a mis la machine en marche. Ceux qui ont connu Nelly connaissent son entêtement, sa volonté, son opiniâtreté, sa testardise et ils n’auront aucun mal à croire que l’engagement de la maîtresse devenait obligatoirement aussi celui de la classe, des collègues, des parents, des amis, des services municipaux....

La Laboureuse et ses enfants, fable citadine .

   

L’école s’est débrouillée pour les outils, quelques achats mais surtout de la récupération auprès de voisins, d’amis. Les vide-greniers ont permis aussi d’alimenter le stock. Les gosses avaient pratiquement tout le nécessaire pour travailler mais cela n’est guère suffisant. Les outils de jardinage sont parfois dangereux et leur emploi doit être précisé avec des consignes strictes d’utilisation et de sécurité. Très vite, les élèves ont appris à manier binette, rateau, sécateur, pelle, fourche, pioche, griffe, plantoir... avec prudence, minutie, application et manifestement avec plaisir. 

   

Bien sûr, le travail sur l’année est échelonné : il n’aurait pas été raisonnable ni pédagogiquement correct de faire des plantations à la fin du mois de janvier, de même que biner la terre est plus recommandé au printemps qu’en hiver. Durant les périodes de repos végétatif des plantes et des fleurs, Nelly en profitait pour étudier avec sa classe tous les aspects du jardinage et préparair son dossier pour le concours.

  

Le format imposé pour le dossier était 50x65 en centimètres, ce qui donne un classeur à très grandes feuilles. Nelly eut une idée lumineuse en prenant des catalogues de papiers-peints pour découper toutes les feuilles qui contenaient des fleurs, des plantes, des arbres, des feuilles. Avec des trous, du raffia et des rivets, tout tenait bien et la présentation du dossier était agréable à regarder et à consulter.

Travail sur les fleurs, les engrais, la flore, les plantes vivaces et annuelles, les conifères de rocaille, la nature des sols, le terreau, l’hydrographie, l’arrosage... Tous les sujets abordés en classe, approfondis à la bibliothèque (la BCD de l’école n’est arrivée que 3 ans plus tard) et insérés dans le grand dossier avec photos, textes et dessins.

   

A cette époque, aucun ordinateur, aucune imprimante, aucune photocopieuse (ce qui pour les jeunots- professeurs des écoles d’aujourd’hui signifie l’enseignement donné aux enfants habillés de peaux de buffles et qui venaient à l’école dans une caverne spéciale avec des murs en pierre d’ardoise).
Les élèves écrivaient, dessinaient, coloriaient, collaient et le dossier avançait, il poussait comme les boutures dans les pots au fond de la classe.
Des expériences en pots : mêmes graines plantées, même terre, mêmes pots. Ensuite, on regarde ce qui se passe si j’arrose peu ou pas ou beaucoup, si je mets le pot à l’ombre ou au soleil, si je mets de l’engrais, si je le place au chaud ou au froid et quelques semaines après j’analyse les résultats.

Le pied dans la terre avant la main à la pâte (hi hi hi  !). Pardon  !.

A force de courage, d’entêtement et de motivation, Nelly et ses élèves ont réussi. Ils ont fini le dossier, le jury est passé et quelques jours après, la classe recevait le Prix départemental OCCE des Ecoles Fleuries. Fierté, embrassades, émotions. Mais ce n’est pas fini car le dossier de l’école Jean Vilar était sélectionné pour les finales nationales et surprise ! notre école a obtenu le Prix National décerné par les DDEN (organisateurs avec l’OCCE).
Bravo Nelly et bravo les gamins. !

 

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